Dimanche 8 septembre 2019, notre avion vient d’atterrir à Roissy, je me connecte sur Facebook Messenger après trois semaines de déconnexion et j’ai un message d’Eve Plenel : « Coucou Fred, on fait une grosse annonce demain sur la baisse du VIH à Paris, je sais que tu seras complètement dans le jet lag, mais on va avoir besoin de toi. »
Effectivement, le lendemain, un petit électrochoc à lieu dans la lutte contre le VIH en France. Alors que le nombre de nouvelles découvertes de séropositivité en France stagne depuis dix ans autour de 6 400, une baisse de 16 % est constatée en 2018, par rapport à 2015, dans Paris intra-muros et cette baisse va jusqu’à 22 % chez les hommes gays et bi ! Du jamais vu en France depuis le début de l’épidémie et une preuve supplémentaire des effets bénéfiques de la PrEP et du TasP.
Cette baisse est annoncée par Anne Hidalgo lors d’une conférence à Londres sur les « villes sans sida », mais elle résulte du travail commun de longue haleine des actrices et acteurs de terrain : les soignants, les assos de lutte contre le VIH/sida et le travail de plaidoyer des activistes.
Pour célébrer cette nouvelle encourageante, Eve Plenel nous demande de concevoir une vidéo produite par VPSS pour dire merci à la communauté LGBT +. On se met au boulot avec mes amis Dominique Chaudey et Nicolas Maille pour réunir une trentaine de personnes faisant partie des communautés les plus touchées par le VIH/sida. Le tournage a lieu en novembre chez Cédric et moi et au local de l’asso trans ACCEPTESS-T.
Au final, je suis fier du résultat et du panel qu’on a réussi à rassembler en peu de temps. Il y a des gays séropos, sous PrEP, en situation de handicap, des personnes trans, racisées, des lesbiennes, des drag-queens, des soignants, des activistes et même une sœur de la Perpetuelle Indulgence.
La vidéo intitulée « C’est notre victoire ! » est lancée en décembre avec en intro quelques mots du comédien et activiste trans, Ocean.
Elle clôt en beauté mon aventure chez VPSS. En effet, j’ai réalisé au cours de cette année que le métier de community manager ne me correspondait pas vraiment. Trop orienté sur l’image et le marketing. Ce qui me plaît moi, c’est d’écrire et j’ai de la chance, quelque semaines après je suis contacté par Nicolas Maille et Christophe Martet pour écrire des piges pour leurs médias respectifs Jock.life et Komitid.