Mai 2010, je m’envole pour New York pour rendre visite à Aurélie. C’est mon premier voyage aux États-Unis, je suis tellement excité.
Aurélie habite un petit studio à Brooklyn et je dors sur un petit matelas gonflable peu confortable, mais peu importe car je suis à New York.
La journée, pendant qu’Aurélie travaille, j’arpente les rues de Brooklyn et Manhattan. Je me rends dans des endroits mythiques et je fais aussi une sorte de pèlerinage des lieux qui ont marqué la carrière de Michael Jackson. La station de métro où il a tourné le court-métrage de Bad en 1986, le Madison Square Garden où il a donné son tout dernier concert la veille du 11 septembre 2001 et je me rends aussi à l’Apollo Theater à Harlem où les Jackson Five ont gagné leur premier concours en 1967 !
Le soir, je retrouve Aurélie avec qui on enchaîne les bars et les restos.
Je fais aussi une soirée gay hip-hop. Les mecs sont d’une beauté saisissante, la musique est géniale. Tout le monde danse divinement bien. Je suis un des rares Blancs, mais je n’ose pas draguer tellement je suis impressionné et puis Aurélie est avec moi.
Et comme à chaque fois que je visite une ville étrangère, j’en profite pour tester un sauna local. Arrivé à la caisse du sauna on m’explique que si je veux une cabine de « relaxation », il faut payer dix dollars en plus. Ici, les cabines sont personnelles et se ferment à clé. Surprenant.
Je passe un moment délicieux avec un mec de Brooklyn qui me dit « Welcome to America » tout en me sodomisant !
Plus tard, il m’explique qu’à New York la plupart des saunas ont dû fermer dans les années 80 pendant les pires années de l’épidémie VIH/sida et n’ont jamais ré-ouverts. Mais les gays new-yorkais aiment organiser des « soirées privées » et d’ailleurs il m’invite à venir à l’une d’entre elles le soir même en me donnant une adresse et un mot de passe.
J’hésite car je me dis que c’est une expérience à faire une fois dans sa vie, mais ce n’est pas correct par rapport à Aurélie avec qui j’ai prévu de passer la soirée.
En sortant du sauna, j’ai un SMS de Luc : « Je t’aime mon p’tit chou, j’ai quitté mon mec. Tu me manques. »