Tous mes amis ont annulé leur séjour à Londres, mais je décide d’y aller quand même. J’ai besoin de changer d’air. Je n’en peux plus de rester chez moi.
J’arrive à Londres début juillet, il pleut des trombes d’eau et ma chambre d’hôtel n’a pas de fenêtre. J’avais pris un hôtel bas de gamme car je savais que je serai tout le temps dehors.
J’essaie de me changer les idées. Je vais voir la comédie musicale Thriller Live justement consacrée au King of Pop. Je passe un bon moment, mais en sortant je me sens encore plus déprimé en me disant que c’est le vrai MJ que j’aurais dû voir sur scène presque à la même date et pas des imitations.
Il pleut de plus en plus. Impossible de me balader dans Hyde Park. Je me réfugie dans un cinéma. Un soir je me rends à Soho, le quartier gay de Londres. Je vois toutes ces bandes d’amis qui font la fête au G.A.Y. Moi, je suis seul.
Je sympathise quand même avec un garçon. Je lui demande s’il y a une soirée sympa à faire après. Il me parle du Heaven, LE club gay où tout le monde va.
Après une heure de queue, je finis par entrer au Heaven. Il doit être 2 heures du matin. Mais le cœur n’y est pas. Je ne me sens pas à ma place, seul au milieu de tous ces gens qui dansent et s’amusent. Vers 3 heures, je me dirige vers le vestiaire. Dans la file d’attente je croise un homme qui me plaît bien. On commence à discuter. Il est grand, costaud, métisse, avec des dreads. Il doit avoir la trentaine. Il me dit qu’il est de passage à Londres en déplacement professionnel et que c’est sa première fois au Heaven. Au moment de sortir de la boîte, je prends mon courage à deux mains et je lui propose de passer la nuit avec moi ! Il semble surpris mais intrigué. Il me demande ce que j’ai derrière la tête. Je lui dis qu’on n’est pas obligés de coucher ensemble, mais que j’ai très envie de dormir avec lui et j’ajoute que je fais de bons massages.
Je sens qu’il est troublé par cette invitation. Pour rire je lui dis qu’il ne risque rien vu sa carrure et la mienne : « Au pire, si ça le fait pas, tu t’en vas. » Il accepte.
Dans le taxi je le préviens, la chambre est minuscule et n’a pas de fenêtre. Arrivés à l’hôtel, on se déshabille et je vois direct qu’il bande fort. Il a l’air un peu stressé et me confie qu’il n’a jamais couché avec un homme. Je lui propose de se mettre sur le ventre pour que je lui fasse un massage. Il se détend. Je l’invite à se mettre sur le dos. Là je commence par lui caresser le ventre, les abdos bien dessinés, puis je descends vers son sexe. Il bande encore plus fort. Il ferme les yeux et se laisse faire. Je commence à le sucer goulûment. Il a l’air d’apprécier et moi je suis tellement excité par la situation que je m’applique comme jamais.
Je lui demande s’il veut me prendre. Il me dit : « Oui mais avec capote, je suis marié. » Je vais chercher une capote et du gel. Je m’assois doucement sur son chibre dur comme du bois. J’ai mal au début, mais je m’ouvre doucement. Au bout de quelques va-et-vient, il jouit. Il s’excuse.
Je lui dis que ce n’est pas grave. Il me prend dans ses bras. On partage un moment de tendresse. On parle peu. Très vite, il rebande et me demande si je veux remettre ça.
Au final, il va jouir trois fois et moi deux. Vers 6 heures du matin, il va se doucher et m’explique qu’il doit partir. Je lui demande si on peut échanger nos numéros de téléphone. Il accepte juste de me donner un e-mail.
Le lendemain, je décide de rentrer à Paris. Normalement j’ai encore plusieurs jours prévus à Londres, mais je déprime trop entre cette pluie incessante et cette chambre sans fenêtre.
De retour chez moi, j’envoie un e-mail à mon amant d’un soir pour le remercier de cette nuit magique et improbable. L’e-mail me revient avec un message d’erreur « destinataire inconnu ».